Assurance : 5 bonnes pratiques pour réduire votre sinistralité

Dans le monde de l’assurance, réduire la sinistralité est une priorité, tant pour les assureurs que pour les assurés eux-mêmes. Toutefois, comment diminuer efficacement les risques tout en évitant une augmentation des primes d’assurance ?

Sommaire

Comment l’assureur analyse la sinistralité d’un risque ?

 

Le taux de sinistralité est le ratio entre le montant des primes d’assurance encaissées et celui des sinistres à dédommager. Il doit, en principe, être inférieur à 1 pour garantir la rentabilité des sociétés d’assurance et couvrir l’ensemble de leurs coûts de gestion.

Ainsi, les assureurs analysent un grand nombre de facteurs démographiques, technologiques, environnementaux, réglementaires ou encore comportementaux afin d’estimer la sinistralité de chaque risque.

Par ailleurs, l’historique de la sinistralité d’une entreprise influence le montant de sa prime. C’est notamment le cas dans le domaine de l’assurance automobile, où s’applique le système du bonus-malus, régi par l’article A 121-1 du Code des assurances.

Concrètement, il s’agit d’une clause de réduction ou de majoration de la prime d’assurance auto d’un assuré. Ainsi, les conducteurs les plus vigilants disposent d’un coefficient de réduction-majoration faible ; en revanche, le calcul du bonus-malus est moins favorable pour ceux qui sont à l’origine d’un accident responsable.

Sinistralité : les chiffres clés de l’assurance auto

En 2020, 49 828 personnes ont été victimes d’un accident de la route lié au travail et 480 d’entre elles ont perdu la vie des suites de cet accident. Le risque routier est donc à l’origine de 31 % des accidents du travail mortels.

Source : L’essentiel du risque routier professionnel, Gouvernement

5 mesures de prévention pour réduire la sinistralité de l’assurance auto

 

En récompensant les conducteurs les plus attentifs, le coefficient de bonus-malus contribue à réduire la sinistralité de l’assurance auto, mais il reste malheureusement insuffisant. C’est pourquoi il doit être complété, dans le cadre de la gestion de flotte automobile des entreprises, par des mesures de prévention internes.

Mettre en place une charte de bonne conduite

Le respect du Code de la route et des règles de sécurité de base est un prérequis essentiel pour réduire la sinistralité. Ainsi, lorsqu’une entreprise met une voiture à la disposition d’un salarié, il est recommandé de lui faire signer une charte énumérant les bons comportements à adopter.

Toutefois, cette charte ne doit pas être une simple formalité, mais bien un document contractuel qui engage la responsabilité du collaborateur. Des distances de sécurité au respect de limitations de vitesse, en passant par la courtoisie au volant, le conducteur est tenu de se soumettre à l’ensemble des règles fixées.

Une fiche signalétique récapitulative peut également être placée sur le tableau de bord, afin de rappeler au salarié les principes de base à respecter.

Installer des dispositifs de télématique embarquée

La télématique embarquée désigne différents types d’appareils permettant de collecter, de remonter et de traiter des données concernant l’utilisation et l’entretien d’un véhicule. Or, la présence d’un tel dispositif dans un véhicule de fonction a un impact positif sur la conduite du salarié, conscient que son comportement peut être analysé en temps réel.

Attention, toutefois, à ne pas en faire un outil de surveillance (voire de répression) : la télématique doit être présentée comme une solution pédagogique, permettant d’améliorer la sécurité de chacun. Bien entendu, le consentement du collaborateur est un prérequis obligatoire.

En outre, la collecte et le traitement des données liées à l’utilisation du véhicule doivent respecter le RGPD (Règlement Général sur la Protection des Données).

Renouveler la flotte automobile régulièrement

Alors que la technologie progresse, les constructeurs automobiles ne cessent de perfectionner leurs véhicules et d’améliorer leur sécurité. Les assistances électroniques à la conduite (ADAS), en particulier, permettent de réduire la sinistralité de l’assurance auto de manière considérable.

ABS, aide au freinage d’urgence, ESP, assistance au maintien dans la voie, détecteur d’angle mort, reconnaissance automatique des limitations de vitesse… Autant de dispositifs qui permettent de pallier les éventuelles défaillances du conducteur, limitant ainsi le risque d’accident de la route.

C’est pourquoi les entreprises ont tout intérêt à renouveler leur parc et à se doter des véhicules les plus modernes.

Renforcer l’entretien de la flotte de véhicules

Un entretien insuffisant ou manquant est une cause d’accident à ne pas sous-estimer : ainsi, des pneus sous-gonflés ou des plaquettes de frein vieillissantes suffisent à augmenter la sinistralité. Des risques qui peuvent être facilement évités en entretenant régulièrement et rigoureusement les différentes voitures qui composent la flotte d’entreprise.

D’ailleurs, les collaborateurs doivent être directement impliqués dans cette démarche, voire même formés aux gestes d’entretien les plus basiques. En effet, ils doivent être en mesure d’identifier les dysfonctionnements éventuels et de réagir de manière adaptée.

Faire de la sécurité routière un outil de motivation des collaborateurs

Bien qu’indispensable, la mise en place de règles strictes liées à la sécurité routière peut être vécue comme une contrainte par les collaborateurs. D’où l’intérêt de présenter les choses sous une forme ludique, tout en valorisant les bons comportements au volant.

La télématique embarquée permet notamment de mesurer de nombreux indicateurs : vitesse moyenne, consommation d’essence, optimisation des distances parcourues… Alors, pourquoi ne pas mettre en place un classement mensuel ou hebdomadaire récompensant les conducteurs les plus prudents ou les plus économes en carburant ?

Attention, il ne s’agit pas d’instaurer un esprit de compétition et de pénaliser les “mauvais élèves” : ce dispositif doit avant tout être présenté comme un challenge stimulant et motivant.

Dans le domaine de l’assurance, réduire la sinistralité passe nécessairement par la prévention, notamment dans le cadre de la gestion de flotte automobile. Ainsi, en mettant en place une véritable politique de sécurité routière et en exploitant les dernières technologies, les entreprises peuvent limiter autant que possible leurs cotisations d’assurance auto.